Articles et chapitres d'ouvrages académiques
Critique Internationale, n°100, 2023/3, pp. 59-73.
Les questions concrètes et matérielles que l’on se pose sur le terrain ne sont pas détachées des questions théoriques, méthodologiques et éthiques. L’article est composé de deux parties : la première est une introduction sur le genre, la sécurité et l’éthique dans les relations d’enquête, la seconde est un vade-mecum qui donne des conseils pour se protéger et protéger les enquêté·es, en mettant l’accent sur les violences sexistes et sexuelles. Je défends l’idée que les chercheuses peuvent réinventer une manière de penser et de faire du terrain, entre injonctions paternalistes à la prudence et déni des difficultés rencontrées. La sécurité, en particulier celle des femmes et des minorités, sur le terrain et à l’université suppose aussi une réflexion sur les effets de la précarité et la persistance de normes (sexisme, fétichisation des terrains à risques, idéalisation de l’immersion ethnographique) qui peuvent les mettre en danger.
Pour une discussion de l’article: « Existe-t-il des terrains hostiles aux chercheuses ?« , Le Temps du Débat sur France Culture, 20 septembre 2023.
Article recensé dans le journal Le Monde et sur le site Academia.
“L’invention d’un marché : économie politique de la biométrie électorale en Afrique”, Critique Internationale, n° 98, 2023/1, pp. 117-139, avec Guillaume Desgranges.
La biométrie électorale se développe en Afrique depuis les années 2000, et plus de la moitié des pays l’utilisent désormais pour l’identification des électeurs. Notre recherche vise à comprendre comment et par qui ce marché improbable a été inventé. Elle est fondée sur l’association de deux méthodologies : d’une part, la création d’une base de données des technologies électorales utilisées dans les différents pays et des entreprises qui les vendent, d’autre part, une enquête qualitative par entretiens et observation ethnographique. Nous montrons que le marché de la biométrie électorale est façonné autant par la recherche de profit que par les savoirs, savoir-faire et positionnements normatifs d’une grande variété d’acteurs : des bailleurs et professionnels internationaux de la démocratie au personnel politique des pays africains. En adoptant une approche d’économie politique, nous mettons également en évidence la dimension postcoloniale de ce marché, en particulier dans l’ancien empire français.
Pour une version courte et vulgarisée: “Biométrie électorale : Le marché florissant du rêve démocratique”, Afrique XXI, 3 mai 2023.
“De la ‘guerre contre le terrorisme’ aux guerres sans fins : La co-production de la violence en Afghanistan, au Mali et au Tchad”, Cultures et Conflits, n°123-124, avec Bruno Charbonneau, Jean-Paul Hanon, Christian Olsson, Christophe Wasinski, pp. 15-30.
Quels sont les effets des interventions armées menées au nom de la « guerre contre le terrorisme » ? Fondé sur des études de cas localisées, en Afghanistan, au Mali et au Tchad, l’article invite à repenser les présupposés de l’interventionnisme et montre pourquoi la « guerre contre le terrorisme » ne peut être « gagnée » au sens classique du terme et comment elle contribue à perpétuer les conflits et à miner leur résolution. Si chaque configuration est singulière, on retrouve dans ces trois pays des processus similaires de perpétuation des conflits et de co-production de la violence armée par un ensemble d’acteurs internationaux et locaux.
“Guerre et contre-terrorisme : Introduction du dossier”, Cultures et Conflits, n°123-124, 2021, avec Didier Bigo et al., pp. 11-19.
Introduction au dossier spécial « Guerre et contre-terrorisme ».
“Biometrics and the disciplining of democracy: Technology, electoral politics, and liberal interventionism in Chad”, Democratization, Vol. 28, n°8, 2021, pp. 1406-1422.
In a large number of countries in Africa, biometric identification technologies have become a key element of voter registration procedures. Based on an in-depth study of biometric voter registration in Chad, a country marked by a long history of political violence, the article explains how the technology has been construed as a “solution” to address a situation labelled as a political crisis. To make sense of the unlikely introduction of biometrics in Chad, two main elements are considered: the socially constituted belief in the potential of biometrics and – paradoxically – the unfulfilled promises and fallibility of that same technology. Combining the literature on biometrics, election technologies, and liberal democracy promotion, the analysis concludes that biometric voter registration is a disciplining technology. In addition to capturing the personal data of individuals, it fosters the framing of democracy in narrow technological and procedural terms.
Pour une version courte et vulgarisée : “The productive failures of biometric voting in Africa”, Democracy in Africa, June 2021.
“Legible bodies and lives: How a biometric registration campaign reinvented the Chadian population”, in Awenengo Dalberto Séverine, Banégas Richard (eds.), Identification and citizenship in Africa: Biometrics, the documentary state and the bureaucratic writings of the self, Routledge, 2021, pp. 65-75.
Biometric identification is not just a more technologically advanced form of identification: it implies a radically new conception of what constitutes a person’s identity. Based on the case study of the first biometric voter registration in Chad, this chapter shows that such large-scale registration schemes are not a neutral operation. They reinvent the population and render lives and bodies more ‘legible’, even more so in a state that until recently had little interest in the population and no detailed, individualized information about it. I argue that lives and bodies have undergone two distinct, yet related, stabilization or fixing processes: on the one hand, the bureaucratic rationalization of names and biographies, and on the other, the capture of body features to meet standardized global norms. Ultimately, it shows that the collection of biometric and biographic data does not automatically strengthen the state’s surveillance abilities and is not sufficient to radically modify the mode of government.
Présentation vidéo du chapitre.
Présentation vidéo de l’ouvrage collectif.
“La France au Tchad, l’opération militaire permanente”, in Borrel Thomas, Boukari-Yabara Amzat, Collombat Benoît, Deltombe Thomas (eds.), L’Empire qui ne veut pas mourir : Une histoire de la Françafrique, Paris, Le Seuil, 2021, pp. 543-552.
Ce chapitre porte sur la politique française au Tchad dans les années 1980. Il montre que peu de choses distinguent la politique étrangère de Mitterrand de celle de ses prédécesseurs : politique de containment de la Libye, refus nationaliste des ingérences américaines dans le pré carré, attachement au mythe de la puissance française mais aussi soutien à des alliés gouvernant par la violence. Si l’ampleur de la brutalité du régime de Hissène Habré n’a été établie qu’après son renversement, en décembre 1990, la France ne pouvait ignorer que des crimes généralisés et systématiques étaient commis.
“Colonial violence and resistance in Chad (1900-1960)”, Mass Violence & Resistance, Online Peer-Reviewed Journal published by Sciences Po, September 2020.
Aussi en français : « Violences coloniales et résistance au Tchad (1900-1960)«
While Chad’s colonial period was relatively short (about 60 years), it was marked by violence. In this region considered both difficult and unprofitable, the French ruled by the force of arms. The article is a review of existing works on armed repression and mass violence under colonial rule. It shows that Chad remains an under-studied country. While some episodes of armed repression and mass violence have been studied, and remain in the collective memory, others have never been thoroughly researched. The article points out what is known (or not) about the various outbreaks of mass violence and which historical events are yet to be documented.
“Que faire des interventions militaires dans le champ académique ? Réflexions sur la nécessaire distinction entre expertise et savoir scientifique”, 20&21 Revue d’histoire, 2020, n°145, avec Thibaut Boncourt, Mathias Delori, Benoît Pélopidas, Christophe Wasinski, pp. 135-150.
Des segments du champ académique sont en partie financés par le ministère des Armées et les industries d’armement. Cette tendance s’accélère actuellement en France, dans un contexte de baisse générale des financements de la recherche. Cet article discute des effets de cette militarisation des financements sur les savoirs produits. L’argument général est que cette dynamique contribue à remettre en cause la frontière entre deux savoirs relevant de projets épistémologiques différents : la recherche en sciences humaines et sociales et l’expertise produite traditionnellement dans les think tanks. Nous développons cet argument à partir de deux cas : la recherche étatsunienne et britannique sur les bombardements dits « stratégiques » et la recherche française sur le nucléaire.
Pour un op-ed inspiré de l’article, “French social sciences go khaki under increasing military influence”, Open Democracy, juin 2019.
“La biométrie électorale au Tchad: Controverses technopolitiques et imaginaires de la modernité”, Politique africaine, n° 151, 2018, pp. 101-120.
Les technologies d’identification biométrique, de plus en plus utilisées lors des élections en Afrique, sont vendues comme un moyen de lutter contre la fraude. À partir du cas de l’enregistrement des électeurs au Tchad pour la présidentielle de 2016, l’article étudie comment s’est développé un imaginaire de la biométrie qui oppose la rationalité et la neutralité supposées de la technologie à la perversion de la politique. Il montre que, si la biométrie a été construite comme une nécessité et une « solution » pour résoudre la crise politique, elle a été repolitisée par des controverses sur le choix de la « bonne » technologie, ses utilisations et le rôle des acteurs internationaux, notamment des industriels français.
“L’autre pays des ‘guerres sans fin’ : Une histoire de la France militaire au Tchad (1960-2016)”, Les Temps Modernes, n°693-694, 2017, pp. 222-266, avec Nathaniel Powell.
L’article retrace l’histoire de la France militaire au Tchad de l’indépendance à nos jours. Il montre que le Tchad, en tant que « marche » de l’ancien Empire français et « clé de voûte » de l’architecture sécuritaire de la politique française postcoloniale, est depuis plus d’un siècle un terrain privilégié de la France militaire. Si le contexte régional et global, les motivations et les justifications des interventions militaires ont changé, on peut repérer des logiques récurrents de la politique française dans le pays : faible intérêt pour les ressources et l’économie, construction du pays en « espace stratégique », ingérences dans les conflits au nom de la nécessaire « stabilité » de la région.
“Behind the cliché of the ‘desert warriors’: Militianization and impunity of the Chadian armed forces”, African Politics, African Peace, Paper n°22, World Peace Foundation, 2016.
The military success of the Chadian military overshadows brutal practices and human rights violations. While Western supporters of the Chadian military, including France and the US, are aware of these violations, they turn a blind eye to impunity and injustice and their long-term consequences. Ultimately, they support the militarization of both domestic politics in Chad and the sub-region.
“La guerre des préfets : Répression, clientélisme et illégalismes d’État dans l’entre-guerres tchadien”, Politix, n°104, 2014, pp. 47-66.
Si l’administration d’État est un objet classique des sciences sociales, il reste beaucoup à apprendre sur son fonctionnement dans les États gouvernés par la violence. L’article propose de saisir la formation et les pratiques de l’administration territoriale au Tchad. Comment l’État local gouverne-t-il l’entre-guerres, c’est-à-dire les espaces et temps marqués par un mode de gouvernement violent et où la prochaine guerre reste l’horizon d’attente ? L’article montre comment le clientélisme, les illégalismes d’État et la prédation (rendue possible par l’impunité octroyée à certains agents de l’administration) prolongent la guerre. La violence d’État est d’autant plus efficace qu’elle est associée à une forte emprise de l’État local sur la vie quotidienne des habitants. Le maintien d’une telle administration ne relève pas d’un simple dysfonctionnement, mais d’un mode de gouvernement historiquement situé. Au-delà du cas du Tchad, il s’agit de s’interroger sur la part des armes que des situations de stabilité ou de paix apparentes camouflent.
“Conflits armés”, in Achin Catherine, Bereni Laure (eds.), Dictionnaire genre et science politique : Concepts, objets, problèmes, Paris, Presses de Sciences Po, 2013, pp. 103-114.
Le champ d’études sur les conflits armés et la violence s’est ouvert aux questions de genre d’abord dans le monde anglophone, plus récemment dans le monde francophone. Si les premiers travaux ont insisté sur les violences faites aux femmes et ont développé une critique radicale des liens entre la domination masculine et la militarisation des sociétés, des recherches plus récentes s’intéressent aux femmes non plus seulement en tant que victimes des conflits mais aussi en tant que combattantes. Avoir recours à la violence, ce n’est pas seulement briser un tabou, c’est aussi s’approprier un moyen de contestation politique et s’imposer dans le champ politique. Parce qu’une approche genrée ne se réduit pas à l’analyse de la place et du rôle des femmes, il s’agit d’étudier les conflits comme des espaces de formation, de reproduction ou de transformation des rapports sociaux de sexe. L’étude des masculinités « militarisées », « hégémoniques » mais aussi « subordonnées » a alors toute sa place. Que l’objet soit les nouvelles politiques de sécurité ou les violences sexuelles, le genre n’est pas une catégorie isolée des autres relations de pouvoir, et de nombreux travaux procèdent désormais à une analyse intersectionnelle croisant genre, race et classe.
“Quand les ‘libérateurs’ deviennent des ‘bandits’ : Guerre et marginalisation sociale à la frontière tchado-centrafricaine”, in Bazenguissa-Ganga Rémy, Makki Samy (eds.), Sociétés en guerre : Ethnographies des mobilisations violentes, Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme, 2012, pp. 93-110.
Si les guerres sont organisées par des entrepreneurs politiques qui ont fait le choix des armes, elles mobilisent une main d’œuvre combattante, souvent bon marché. Cet article contribue aux travaux sur le travail de la violence à partir d’une enquête dans un camp de réfugiés situés au Tchad où vivent des anciens « libérateurs » qui avaient été recrutés comme combattants en 2003 en Centrafrique. Il montre comment l’engagement guerrier est lié à différentes formes de marginalité et de vulnérabilité – non seulement économique, mais aussi politique – et comment l’expérience de la guerre peut renforcer, dans l’après-guerre, la marginalité de ceux qui la vivent.
“Milices et sous-traitance de l’(in)sécurité”, in Badie Bertrand, Vidal Dominique (eds.), L’Etat du Monde : Nouvelles guerres, Paris, La Découverte, 2014, pp. 129-134.
Originally referring to citizens occasionally mobilized by the state, the term “militia” is now used to refer to armed groups that have little in common. After an analysis of the main approaches to militias in war-torn societies, this article examines the blurred boundary between regular forces and militias. The last part resituates the formation of militias within global modes of production and regulation of violence.
“Politique des corps habillés : Etat, pouvoir et métiers de l’ordre en Afrique”, Politique africaine, n°128, 2012, avec Joël Glasman.
Répressions violentes, engagements guerriers, mutineries, coups d’État : les « corps habillés » apparaissent régulièrement avec fracas dans l’actualité africaine. Avec la multiplication des programmes de « réforme du système de la sécurité » (RSS), les professionnels de l’ordre font désormais l’objet d’une grande attention sur la scène internationale. On sait pourtant peu de choses des militaires, des policiers ou des gardes forestiers qui exercent leur métier en uniforme ou en civil, dans la rue ou dans un bureau. Quels sont les savoirs, les pratiques et les conflits propres à ce champ professionnel ? En se défaisant de la perspective du « professionnalisme » qui marque les expertises de la RSS, ce dossier montre que les forces de l’ordre sont à la fois des instruments centraux de la surveillance et de la répression des populations, et de la contestation du pouvoir d’État. À partir d’études de cas au Sénégal, au Nigeria et en Sierra Leone, il invite à penser les rapports des métiers de l’ordre à l’État en étudiant ensemble leur fonctionnement ordinaire et les expressions les plus spectaculaires de l’action politique.
“Living by the gun in Chad: Armed violence as a practical occupation”, Journal of Modern African studies, Vol. 49, n°3, 2011, pp. 409-428.
This article explores men in arms’ conceptions of armed violence in a country which has been prone to a violent cycle of rebellion and repression. Based on ethnographic research in Chad, it analyses combatants’ life trajectories in an unstable political environment and a militarised economy. It moves beyond rebellion towards an analysis of the most mundane patterns of the activities conducted by men in arms, to understand what is at stake beyond times and spaces of war. It argues that armed violence is an ordinary way of expressing contestation, as well as a practical occupation or métier, a French word that indicates a non-institutionalised profession.
“Un système régional de conflits : Darfour, Tchad, République centrafricaine”, in Durand Marie-Françoise & al., Atlas de la mondialisation, Paris, Presses de Sciences Po, 2010.
“Fluid loyalties in a regional crisis: Chadian combatants in the Central African Republic”, African Affairs, Vol. 107, n° 427, 2008, pp. 225-241.
This article examines a neglected pattern of the regional crisis in Darfur, Chad, and the Central African Republic: the cross-border activities of combatants with fluid loyalties. The trajectories of Chadian ‘ex-liberators’ in CAR, which have been little documented, are used to illustrate the regional movements of armed men. The article explains how unemployed Chadian soldiers were recruited to fight with François Bozizé in CAR and why many of them joined other armed groups after Bozizé’s takeover. The reconversions of armed combatants, who may easily shift allegiance and cross borders to carry on with their ‘politico-military careers’, is thus a structural characteristic of the current conflict, which has major implications both at the local and transnational levels. The article concludes that freelance military entrepreneurs’ trajectories are crucial in understanding the unfolding of this regional crisis.
“Les limites de l’accumulation par les armes : Itinéraires d’ex-combattants au Tchad”, Politique africaine, n°109, 2008, pp. 167-181.
Si la guerre peut être une activité lucrative et si les possibilités de vivre des armes sont nombreuses au Tchad, seul un petit groupe d’hommes en armes ayant accès à l’État connaît des ascensions sociales fulgurantes. En analysant des itinéraires de (non)-accumulation d’ex-combattants, cet article montre que le monde des armes n’est ni un espace anarchique ni une voie d’ascension sociale ouverte à tous.
“La création de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples : Les dessous d’une ingénierie institutionnelle multicentrée”, Cultures et Conflits, n°60, 2005, pp. 55-82.
L’étude du processus d’ingénierie institutionnelle de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples révèle le rôle central joué par les ONG : elles ont donné l’impulsion initiale, orchestré la mobilisation, encadré les négociations et milité pour l’adoption du Protocole. Ce nouveau mode de production du droit doit cependant être analysé avec un regard critique afin de déceler les logiques de pouvoir très fortes au sein du « monde multicentré ». La professionnalisation des ONG et l’autonomisation du champ de la production des standards juridiques vont de pair avec la marginalisation des militants locaux. L’activité de production de normes est l’affaire des experts juridiques apolitiques qui entretiennent des relations de collaboration avec les notables des diplomaties d’Etat et des organisations intergouvernementales.
“Les ONG et la fabrique de l’opinion publique internationale”, Raisons Politiques, n° 19, 2005, pp. 63-80, with Alice Goheneix.
Essais
“Academics in jail: Fariba Adelkhah and Roland Marchal and their struggle for freedom in Iran”, Revue des droits de l’Homme, n°17, 2020.
“Acheikh Ibn Oumar”, Maitron Afrique: Dictionnaire biographique des mobilisations, 2022.
“A tribute to Roland Marchal”, Democracy in Africa, avec Tatiana Carayannis, Delphine Kemneloum Djiraïbé, Louisa Lombard, Didier Péclard, Sandrine Perrot, Enrica Picco, 2020.
“Regard sur le genre de la guerre : A partir des travaux de Cynthia Cockburn, Jules Falquet et Andrée Michel”, Travail, genre et sociétés, n°41, avril 2019, pp. 198-202.
“Roland Marchal au travail : Les multiples facettes d’un chercheur tout terrain”, Sociétés politiques comparées, n°49, 2019.
“International Interventions and the Human Cost of a Militarized Political Marketplace in Chad”, Contribution to the blog “Reinventing Peace”, World Peace Foundation/Fletcher School at Tufts University, 2014.
“‘Hate’ and ’security vacuum’: How not to ask the right questions about a confusing crisis”, Fieldsights: Hot Spots on the Central African Republic, Cultural Anthropology Online, 2014.
Rapports de recherche
Politique des “crises” chroniques au Tchad, Birmingham, UK : GSDRC, University of Birmingham, 2018.
Déby’s Chad: Political manipulation at home, military intervention abroad, challenging times ahead,
Peaceworks n°136, United States Institute of Peace (USIP), 2017, avec Jérôme Tubiana.
Tchad : Au-delà de l’apparente stabilité, Birmingham, UK : GSDRC, University of Birmingham, 2015.
State fragility in the Central African Republic: What prompted the 2013 coup?,
Birmingham, UK : GSDRC, University of Birmingham, avec Siân Herbert et Nathalia Dukham, 2013.
Demobilization in fluid contexts: Coping with combatants’ unstable political loyalties in Chad and the Central African Republic, Conflict Prevention and Peace Forum, SSRC, 2007.
Recensions et essais sur des ouvrages
“Les sciences sociales face au désordre“, La vie des idées, 2 décembre 2021.
Comment les sciences sociales peuvent-elles penser le désordre constitutif d’une société ? Comment écrire sur des groupes marqués par une « mauvaise réputation », et qui refusent d’être un objet de savoir ? Tel est le défi que lancent les Toubou du Tchad aux chercheurs.
A propos de Julien Brachet, Judith Scheele, The Value of Disorder: Autonomy, Prosperity, and Plunder in the Chadian Sahara, Cambridge University Press, 2019.
“Débat autour d’un livre : The War Machines de Danny Hoffman“, Politique africaine, n°130, 2013, pp. 225-247, avec Mariane Ferme, Paul Richards, et Danny Hoffman.
“La diffusion de la justice transitionnelle en Colombie“, Institut Universitaire Varenne, LGDJ, Paris, 2014, Critique Internationale, n°69, 2015, pp. 189-192.
Caron Louis, Au Sahara tchadien : L’administration militaire au moment de l’indépendance, Paris, L’Harmattan, 2008, Politique africaine, n°117, 2010, p. 188.
“Bangoura Mohamed T., Violence politique et conflits en Afrique : le cas du Tchad, Paris, L’Harmattan, 2005”, Nouvelles de l’ARESAE, n°158, juin 2006, p. 4.